Objectif : Boussole de notre Voyage Intérieur

« Le bonheur et l’absurde sont deux fils de la même terre. Ils sont inséparables. »
— Albert Camus, Le Mythe de Sisyphe

Introduction

Pourquoi tant d’entre nous ressentent-ils ce petit vertige, parfois même un vide, juste après avoir coché “l’objectif de toute une vie” ? Cette note explore ce paradoxe : le but motive le départ, mais c’est dans le mouvement que se cache le véritable sens.


Pourquoi l’objectif laisse-t-il un vide ?

On se raconte que l’objectif est un sommet ; pourtant, l’arrivée ne livre pas la joie durable attendue, seulement un silence déconcertant. Toute notre éducation valorise la prochaine étape — diplôme, carrière, promotion — dans une promesse perpétuelle de bien-être futur.

Le vrai moteur : l’élan vital

Ce qui nous fait vibrer, c’est l’élan du départ : ce frisson où tout est encore possible. L’objectif, au fond, n’est qu’une boussole qui oriente notre marche.

L’exemple d’Interstellar

Dans le film Interstellar, les héros franchissent trous de ver et dimensions inconnues… pour découvrir qu’une fois « le sommet » atteint, la question demeure : et maintenant ?


Nostalgie, impatience et instant présent

Notre esprit idéalise le passé car il est connu ; le futur, lui, reste une terre étrangère. De là naît un balancier constant entre nostalgie et impatience qui nous empêche de savourer l’instant.

  • Remplir le vide : écrans, bruit, listes de tâches infinies.
  • Accepter le vide : le transformer en espace fertile d’exploration intérieure.

Transformer l’objectif en boussole

Fixons-nous des buts. Mais rappelons-nous chaque jour que la richesse n’est pas dans la ligne d’arrivée ; elle est dans la manière dont nous avançons, pas à pas, conscients, présents.

Laissez l’objectif vous montrer la direction, puis concentrez-vous sur la qualité du voyage : c’est là, dans ce mouvement délicat, que se niche toute la beauté de l’existence.