Où sont passées nos belles années ? Réflexions sur la nostalgie de l'enfance et de l'adolescence
Quand les souvenirs d’école refont surface
Une fois n’est pas coutume, mes pensées ont navigué durant mon trajet. Je ferme les yeux (façon de parler, je regarde la route avec attention 😅), et soudain je revois ces récréations à l’école primaire ou encore au collège, raquette à la main, autour de la table de ping-pong…
Ces parties qui n’en finissaient jamais, ces rires qui résonnaient dans la cour pleine de neige, ces amitiés qui semblaient éternelles. Alex, Christophe, Mathieu, David, Amandine, Nelly, Virginie et tant d’autres… Autant de visages qui ont marqué ces années d’insouciance.
L’art de vivre l’instant présent à l’école
À l’époque, nous avions tout le temps devant nous. L’avenir ? Nous ne nous en préoccupions même pas. Nous vivions chaque jour comme s’il n’y avait pas de lendemain, insouciants et libres.
Cette capacité à vivre pleinement le moment présent, sans se soucier des échéances, des factures ou des responsabilités, c’était notre superpouvoir d’enfant. Un superpouvoir qu’on a malheureusement échangé contre celui de retrouver ses clés du premier coup (et encore, pas toujours). Chaque récréation était une aventure, chaque sortie scolaire un événement extraordinaire, chaque ami rencontré un compagnon pour la vie. Et le plus beau dans tout ça ? Nos parents s’occupaient de TOUT ! Même pas besoin de savoir où était la cuisine, ils nous appelaient quand c’était prêt. Le rêve, quoi ! 😄
Le réveil brutal de l’âge adulte
Et puis, un matin, nous nous sommes réveillés adultes. Surprise ! 🎉 La vie nous a rattrapés avec ses questions et ses tracas du quotidien : « Où ai-je mis mes clés ? » devient soudain une angoisse existentielle, « Ai-je fermé le gaz ? » nous réveille à 3h du matin, et « Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? » représente désormais le défi intellectuel de la journée.
On se regarde dans le miroir et on découvre ces petites rides qui se dessinent (« caractère », qu’ils disent), ces premiers cheveux blancs qui pointent… et ceux qui disparaissent aussi (merci la génétique ! 😅). Ah, la génétique, cette loterie où certains gagnent une tignasse de surfeur à 50 ans et d’autres… un front plus spacieux pour y coller des post-it de choses à ne pas oublier. Sans parler de ces moments où on grogne en se levant du canapé, comme si on avait 90 ans alors qu’on n’en a que… bon, on ne dira pas l’âge.
Le temps a filé sans que nous nous en apercevions. Chacun est parti, parfois loin, très loin, trop loin ? Les chemins se sont séparés, les priorités ont changé, et ces amitiés d’enfance sont devenues des souvenirs précieux mais lointains. Que sont-ils devenus ? Parfois, j’aimerais tant connaître les chemins qu’ils ont pris, savoir où la vie les a menés.
La valeur thérapeutique de la nostalgie
Cette mélancolie qui nous prend parfois n’est pas un simple apitoiement sur le passé. Les psychologues nous rappellent que la nostalgie a des vertus thérapeutiques : elle nous aide à donner du sens à notre vie et à maintenir un sentiment de continuité entre notre passé et notre présent.
Ces souvenirs d’école, ces moments d’amitié pure et désintéressée, constituent notre socle émotionnel. Ils nous rappellent qui nous étions avant que la vie nous façonne, nous transforme, parfois nous durcisse.
Cultiver l’enfant qui sommeille en nous (mais pas trop)
Alors, où sont passées nos belles années ? Elles ne sont pas vraiment parties. Elles vivent en nous, dans nos rires spontanés, dans notre capacité à nous émerveiller, dans ces moments où nous retrouvons cette légèreté d’antan. Cultiver l’enfant qui sommeille en nous, absolument ! Sauf peut-être celui qui voulait manger des bonbons au petit-déjeuner et faire des batailles de purée. Faut choisir ses combats (et ses moments pour régresser).
Il en reste plein à écrire, de belles années. Différentes, colorées par l’expérience et la maturité (et accessoirement par le fait qu’on comprend enfin pourquoi nos parents étaient toujours fatigués), mais belles quand même. L’art, c’est de puiser dans cette nostalgie non pas de la tristesse, mais de l’inspiration pour continuer à créer de beaux moments aujourd’hui.
Conclusion : embrasser la nostalgie sans s’y enfermer
Douce mélancolie de ce passé pas si lointain… Cette phrase résume tout. La nostalgie de nos années d’école et d’adolescence fait partie de nous. Elle nous ancre dans notre histoire personnelle, mais elle ne doit pas nous empêcher de regarder vers l’avant.
Alors, pour cultiver ce lien entre hier et aujourd’hui, n’hésitons pas à créer de nouveaux souvenirs. Offrons à notre futur des moments à chérir demain. Car après tout, si nous pouvons être nostalgiques aujourd’hui, c’est bien la preuve que nous avons vécu intensément hier. Et c’est le plus beau cadeau que nous puissions faire à notre avenir : continuer à vivre pleinement, pour avoir de quoi être nostalgiques demain. Et qui sait, peut-être pour râler demain sur le mal de dos d’aujourd’hui ! 😉